MARIE, LA PREMIÈRE…

MARIE, LA PREMIÈRE…

Dans beaucoup de nos villages, matin, midi et soir, les cloches de nos églises sonnent et nous rappellent l’annonce de l’ange à Marie : l’angélus. Cette prière toute simple nous redit combien Marie est au cœur de la foi chrétienne. 

Pourtant, la femme la plus célèbre de toute l’histoire du monde est surgie de la nuit, de l’inconnu. Les évangiles qui la firent connaître ne disent mot de ses parents, ni de sa naissance, ni même de sa rencontre avec Joseph, son époux, alors que les textes bibliques plus anciens, n’étaient pas avares de généalogies et de précisions ! 

Dans l’ensemble du Nouveau Testament, elle n’est appelée par son nom, Marie, qu’une dizaine de fois. Et quand les évangélistes parlent d’elle, ils disent la mère de Jésus, ou l’épouse de Joseph. Mais tous les épisodes où elle apparaît se rapportent d’abord à Jésus. 
Or, voici le paradoxe : ce nom presque absent des évangiles, à peine mentionné dans le Credo et seulement par rapport à Jésus a été donné à des dizaines de millions de petites baptisées, voire à de jeunes garçons. 

Et que dire des églises, chapelles et autres lieux de culte, et même des villes et villages. Sans oublier toute un pan d’art important : sculpture, peinture, musique…..
Cette femme, ignorée des auteurs de son temps a été proclamée trois siècles plus tard, mère de Dieu, puis reine et mère de l’Eglise, et mille fois couronnée. 

Alors que nous fêterons Notre Dame de Fatima le 13 mai prochain, avec toute la communauté portugaise, nous nous rappelons qu’en ce mois de mai, l’Eglise aime bien regarder Marie. Elle voit en elle la fleur de l’humanité et la figure exemplaire de l’itinéraire de tout homme.

À la suite du Christ, premier de cordée, Marie est la première sur le chemin de la Résurrection ; elle est celle qui nous apprend la confiance en cultivant l’espérance ; elle est celle qui nous accompagne dans notre marche d’aujourd’hui ; elle est celle qui nous entraîne à risquer notre « oui » aux imprévus de Dieu.

P. François Gerfaud