La TOUSSAINT, Olivier Clément, théologien orthodoxe, s'est exprimé ainsi : « Les morts sont entraînés dans l'immense fleuve de la vie de la Communion des Saints ».

Il est légitime que l'évocation de ceux qui nous ont quittés éveille en nous un sentiment de tristesse et, de plus, la Toussaint a lieu au mois de novembre à la saison des chrysanthèmes qui nous invitent à la nostalgie mais dans l'hémisphère sud c'est le renouveau du printemps!

 

Essayons de nous laisser éclairer par la Parole de Dieu, pensons à « une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue; debout devant le trône et devant l'Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main, ils crient d'une voix puissante : Le salut à notre Dieu, qui siège sur le trône, ainsi qu'à l'Agneau » (Ap 7, 9-10)

L'Évangile, Bonne Nouvelle par excellence, contient la plénitude de la Révélation, le Christ est ressuscité « libérant l'homme de la mort par sa propre mort »(Gaudium et Spes,Vatican II). Nous avons reçu cette libération à notre Baptême et sommes tous appelés à devenir des Saints.

 

Pour parler de la Communion des Saints, parlons de l'Église et de son Mystère. L'Église « est le fruit de l'action de Dieu dans l'histoire des hommes par le Christ dans l'Esprit Saint » (Lumen Gentium,Vatican II).

Rappelons-nous les Paroles de Jésus sur la Croix (Jn 19, 26-27) : « Jésus voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'Il aimait dit : « Femme, voici ton fils »et Il dit au disciple : « Voici ta mère »

Depuis notre Baptême, nous sommes, en effet, de par les Paroles de Jésus sur la Croix, membres de l'Église dont la Tête est le Christ « De ce fait l'Église est faite par l'union intime des chrétiens avec le Christ comme des membres avec la Tête » ( A la découverte de Vatican II  Mgr BOUCHEIX)

 

L'Église est le Corps mystique du Christ. Le Christ, de par ses deux natures, (divine et humaine, mais qui ne forment qu'une unité), permet la continuation entre l'Église du ciel et de la terre. Cette unité met tous ses membres en corrélation. Le genre humain est solidaire de la tête qu'est le Christ et il est également solidaire quand un Saint s'élève, celui-ci élève alors toute l'humanité. Nous pouvons ajouter que l'inverse est tout aussi vrai puisque les parties sont inséparables du Tout.

La solidarité dans la Sainteté est appelée Communion des Saints.

 

Depuis le IVème siècle, dans le Credo, nous affirmons « Je crois à la Communion des Saints ». Cette solidarité dans la sainteté suppose qu'il existe des saints sur terre comme au ciel. Le chemin de notre vie est une dynamique ascendante qui part de notre condition humaine et pécheresse, passe par notre purification en Christ et s'achève dans la gloire.

« Nous sommes en chemin, d'autres sont arrivés au but, contemplant Dieu dans la pleine lumière; d'autres ayant traversé la mort, vivent une dernière purification » (Magnificat, novembre).

 

Le 1er novembre, jour de Toussaint, c'est la fête de ceux qui sont arrivés dans la Gloire de Dieu, nous les prions pour les honorer mais aussi pour leur demander de l'aide car « ils ont su, éclairés par la Sagesse de Dieu, gérer les talents confiés par Jésus, le Roi de l'univers ».

 

Le 2 novembre est la commémoration de tous les fidèles défunts.

 

Notre prière nous unit à ceux qui nous ont précédés : ceux dans la Gloire soutiennent notre prière et nous intercédons pour ceux qui vivent leur purification, ces âmes comptent sur nous.

 

Dans un article paru dans « Panorama » de septembre 2011 « Chacun cherche son maître » on peut constater que même si chacun a son propre chemin, sa propre mission, la vie des saints peut nous être une grande aide, nous aider à trouver le sens de notre vie. C'est une sorte de réaction en chaîne.

« Dans l'araméen, le mot « mystère »signifie « secret partagé ». Ce n'est pas le secret-énigme fermé sur lui-même, mais celui que partagent les amoureux. C'est aussi le Mystère de Dieu, qui ne nous dit pas tout de Lui, mais qui a voulu se rendre intelligible par les prophètes, les saints et les grands spirituels ».

N'oublions pas aussi la célèbre phrase de Saint Augustin : « Je Te cherchais en dehors de moi et en fait Tu étais en moi ».

A nous de vivre notre aventure intérieure.

                                                                                                                                                     M.P.

 

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